Menu
Chroniques
Pom Poko – Champion
Groupe norvégien dont le nom vient d'une expression japonaise référence au son des tanuki tambourinant sur leur ventre , tiré d'un poème de 1919 d'Ujō Noguchi et devenu une chanson populaire pour enfants lorsqu'il a été mis en musique en 1925 et sûrement du film d'animation du même nom de Isao Takahata , sorti en 1994, Pom Poko sort avec "champion" son troisième album. Si l'album débute par une tension entre une guitare dissonante et une voix mélodique sur "Growing Story", dès "my story", qui le suit, on remarquera que Pom Poko essaie de nous emporter dans un rock indé, ici virevoltant, illuminé par la voix claire de Ragnhild Fangel."Champion", très épuré, calme un peu le jeu et nous emporte dans une chanson pop légère. "You're Not Helping" continue en re saturant l'espace sonore avec une guitare électrique, qui décidément aime à être dissonante. Il y a une distance entre la voix claire, les mélodies pop de ce disque et quelques habillages bruitistes. "Bell" est de ces titres apaisés, clairs, très épurés et mélodiques que l'on trouve le plus souvent sur cet album. "Go" et son rythme endiablé emmené par le groove du batteur souligne la volonté qu'a Pom Poko d'apporter de la diversité tout le long de cet album. " Never Saw It Coming" joue dans la cour des B52's originaux et "Druid, Fox and Dragon" dans celle de Wire. Après un " Big Life", dispensable à mon goût", Champion se termine sur une des plus belles réussites de l'album pour ses qualités mélodiques et la vivacité qu'a cette chanson en elle :"Fumble".
"Champion " est l'album d'un groupe qui cherche, se renouvelle, défriche d'autres sentiers et ne cède jamais à la facilité.

Dimanche 22 Septembre 2024 P C | Commentaires (0)
86TVs – 86TVs
86TVs est né sur les cendres des Maccabees de Londres emmenés par leur chanteur Orlando Weeks, les ex-Maccabees Felix et Hugo White, leur jeune frère Will et l’ancien membre des Noisettes et de Stereophonics Jamie Morrison. C'est un disque très riche, foisonnant d'idées et avec des titres qui se démarquent les uns des autres. Parfois tendu, parfois décontracté et apaisé. L'album débute avec Modern Life et son "is it not just shouting at machines ?", avec un petit côté MGMT. S'ensuit "Tambourine", très puissant, très indie rock. Avec « New Used Car » featuring Jamie T (Jamie Alexander Treays, chanteur britannique originaire de Wimbledon), 86TVs sur un rythme de batterie jungle regrette que rien ne dure et conseille de vivre l'instant présent. 86TVs a le sens de l'efficacité et de la mélodie qui fait mouche. Il y a sur cet album, long de 15 titres, des moments de respiration appréciables comme sur "Komorebi" que les Nits n'auraient pas renié dans sa mélodie ou son côté épuré.

Jeudi 19 Septembre 2024 P C | Commentaires (0)
Nick Lowe & Los Straitjackets – Indoor Safari
Si vous ne connaissez pas Nick Lowe sachez que ce cher Nick officia chez Brinsley Schwarz dès 1965 (à 16 ans), chez Rockpile avec Dave Edmunds, qu'il fut en 1976 l'une des premières signatures de Stiff Records et qu'il produisit le premier album punk, celui des Damned, ainsi que les trois premiers albums d'Elvis (Costello) et a sorti une vingtaine d'albums en son nom propre. Le revoici accompagné des Los Straitjackets, groupe de surf music instrumentale et de surcroit affublé de masques de catcheurs mexicains pour plus d'anonymat. Si l'on pouvait s'attendre à ce que ce backing band dynamite la musique du sieur Nick Lowe et le transforme en chanteur de surf musique vitaminée, il n'en est rien. "Went to the party" qui ouvre l'album en affiche un peu les codes mais cette influence surf music est vite gommée pour se tourner vers un classicisme fifties traditionnel. Nick Lowe n'est pas là pour démontrer quoi que ce soit, mais juste pour chanter ses chansons bien ouvragées à l'allure classique. Il en résulte un disque paisible, bien agréable où l'on retrouve cette qualité d'écriture qui a fait la renommée de Nick Lowe.

Mardi 17 Septembre 2024 P C | Commentaires (0)
Future Islands – People Who Aren’t There Anymore
Septième album pour le quatuor de pop-synth Future Islands de Baltimore. Je n'ai pas été emballé plus que ça par cet album qui ne rajoute pas grand chose à ce que la new wave anglaise proposait dans les années quatre-vingt dix. On est loin de la classe de New Order ou de Depeche Mode par exemple. La batterie fait, si ça en est une, très boite à rythme et le choix des sons de synthés FM années 80. Mon ennui ne s'est envolé que sur "Peach" que je trouve excellement arrangé, loin des clichés évoqués jusqu'alors. Je garderai également "The garden wheel" plus electro moins synth pop avec une mélodie bien sympa. Finalement, ça doit être la synth pop qui m'ennuie. 

Lundi 16 Septembre 2024 P C | Commentaires (0)
Wunderhorse – Midas
Second album pour Wunderhorse, groupe emmené par Jacob Slater, ex leader du groupe anglais Dead Petties. C'est un album résolument rock qui fonctionne sur des arrangements simples mais efficaces, des mélodies , qui l'air de rien, viennent s'insinuer en vous. Deux trois écoutes viennent vite le rendre addictif. "Rain" est un excellent second titre rock après l'excellent "Midas" qui ouvre l'album. "Emily" cousine avec les Pixies avec toujours cette épaisseur que confèrent des guitares légèrement saturées. La voix s'élève, plus lyrique sur "silver" ouvrant de nouvelles perspectives pour un album qui n'a décidément pas l'envie de tourner en rond. "Arizona" commence comme le ferait un titre de The Counting Crows avec une narration très intéressante avec ce refrain retenu par rapport au couplet et cette guitare solo magnifique qui relance le couplet suivant plus mordant. Quelle maîtrise ! La tension retombe ensuite avec "superman" qui débute comme une ballade pour monter en puissance petit à petit. "July" remet l'église au milieu du village (j'aime bien cette expression ridicule) avec un tempo lourd et une voix étranglée, en repartant dans le propos initial du disque. Des arpèges de guitare ouvrent " cathedrals" chanté d'une belle voix grave que le groupe ne laissera pas devenir une bluette. Les tambours sont martelés, les guitares ne se reposent toujours pas. "Girl" accélère tempo, c'est un chanson plus pop. Et on termine avec "Aeroplane" , ballade qui commence, une fois n'est pas coutume, par une guitare acoustique et on est partis pour plus de huit minutes  magnifiques. Je reste bluffé par un tel disque, cohérent, maîtrisé, passionnant de bout en bout. Il mérite quelques écoutes pour être estimé à sa juste valeur, faites-vous ce plaisir !

 

Dimanche 15 Septembre 2024 P C | Commentaires (0)
1 2 3 4 5 » ... 15