Chroniques
Après Why Not Now en 2023, revoilà Cindy sur le label britannique Tough Love pour un mini album six titres. Cindy qui ? Peut de choses filtrent sur ce groupe de San Francisco emmené par Katrina Gill, épaulée par des membres de Children Maybe Later et de Now. Ce disque cultive la simplicité et l'économie de moyen pour une musique de proximité, dans l'esprit du Velvet Underground quand il n'était pas bruitiste et jouait les ballades simples de Lou Reed, et avec deux trois clins d’œil légers aux Beatles dont ils partagent subrepticement ici une progression harmonique et là un enrichissement d'accord. La voix est atone, les notes recherchées voisinent les unes des autres mais le résultat est là. La belle réussite de ce disque réside dans sa simplicité et la rêverie dans laquelle il nous plonge. Intimiste et intéressant.
Lundi 7 Octobre 2024 P C
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Groupe norvégien dont le nom vient d'une expression japonaise référence au son des tanuki tambourinant sur leur ventre , tiré d'un poème de 1919 d'Ujō Noguchi et devenu une chanson populaire pour enfants lorsqu'il a été mis en musique en 1925 et sûrement du film d'animation du même nom de Isao Takahata , sorti en 1994, Pom Poko sort avec "champion" son troisième album. Si l'album débute par une tension entre une guitare dissonante et une voix mélodique sur "Growing Story", dès "my story", qui le suit, on remarquera que Pom Poko essaie de nous emporter dans un rock indé, ici virevoltant, illuminé par la voix claire de Ragnhild Fangel."Champion", très épuré, calme un peu le jeu et nous emporte dans une chanson pop légère. "You're Not Helping" continue en re saturant l'espace sonore avec une guitare électrique, qui décidément aime à être dissonante. Il y a une distance entre la voix claire, les mélodies pop de ce disque et quelques habillages bruitistes. "Bell" est de ces titres apaisés, clairs, très épurés et mélodiques que l'on trouve le plus souvent sur cet album. "Go" et son rythme endiablé emmené par le groove du batteur souligne la volonté qu'a Pom Poko d'apporter de la diversité tout le long de cet album. " Never Saw It Coming" joue dans la cour des B52's originaux et "Druid, Fox and Dragon" dans celle de Wire. Après un " Big Life", dispensable à mon goût", Champion se termine sur une des plus belles réussites de l'album pour ses qualités mélodiques et la vivacité qu'a cette chanson en elle :"Fumble".
"Champion " est l'album d'un groupe qui cherche, se renouvelle, défriche d'autres sentiers et ne cède jamais à la facilité.
"Champion " est l'album d'un groupe qui cherche, se renouvelle, défriche d'autres sentiers et ne cède jamais à la facilité.
86TVs est né sur les cendres des Maccabees de Londres emmenés par leur chanteur Orlando Weeks, les ex-Maccabees Felix et Hugo White, leur jeune frère Will et l’ancien membre des Noisettes et de Stereophonics Jamie Morrison. C'est un disque très riche, foisonnant d'idées et avec des titres qui se démarquent les uns des autres. Parfois tendu, parfois décontracté et apaisé. L'album débute avec Modern Life et son "is it not just shouting at machines ?", avec un petit côté MGMT. S'ensuit "Tambourine", très puissant, très indie rock. Avec « New Used Car » featuring Jamie T (Jamie Alexander Treays, chanteur britannique originaire de Wimbledon), 86TVs sur un rythme de batterie jungle regrette que rien ne dure et conseille de vivre l'instant présent. 86TVs a le sens de l'efficacité et de la mélodie qui fait mouche. Il y a sur cet album, long de 15 titres, des moments de respiration appréciables comme sur "Komorebi" que les Nits n'auraient pas renié dans sa mélodie ou son côté épuré.
Si vous ne connaissez pas Nick Lowe sachez que ce cher Nick officia chez Brinsley Schwarz dès 1965 (à 16 ans), chez Rockpile avec Dave Edmunds, qu'il fut en 1976 l'une des premières signatures de Stiff Records et qu'il produisit le premier album punk, celui des Damned, ainsi que les trois premiers albums d'Elvis (Costello) et a sorti une vingtaine d'albums en son nom propre. Le revoici accompagné des Los Straitjackets, groupe de surf music instrumentale et de surcroit affublé de masques de catcheurs mexicains pour plus d'anonymat. Si l'on pouvait s'attendre à ce que ce backing band dynamite la musique du sieur Nick Lowe et le transforme en chanteur de surf musique vitaminée, il n'en est rien. "Went to the party" qui ouvre l'album en affiche un peu les codes mais cette influence surf music est vite gommée pour se tourner vers un classicisme fifties traditionnel. Nick Lowe n'est pas là pour démontrer quoi que ce soit, mais juste pour chanter ses chansons bien ouvragées à l'allure classique. Il en résulte un disque paisible, bien agréable où l'on retrouve cette qualité d'écriture qui a fait la renommée de Nick Lowe.
Septième album pour le quatuor de pop-synth Future Islands de Baltimore. Je n'ai pas été emballé plus que ça par cet album qui ne rajoute pas grand chose à ce que la new wave anglaise proposait dans les années quatre-vingt dix. On est loin de la classe de New Order ou de Depeche Mode par exemple. La batterie fait, si ça en est une, très boite à rythme et le choix des sons de synthés FM années 80. Mon ennui ne s'est envolé que sur "Peach" que je trouve excellement arrangé, loin des clichés évoqués jusqu'alors. Je garderai également "The garden wheel" plus electro moins synth pop avec une mélodie bien sympa. Finalement, ça doit être la synth pop qui m'ennuie.
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