Dexys - The Feminine Divine




Après deux albums parfaits au début des années quatre-vingts, qui les ont propulsés en haut des charts ("Come on Eileen"  a fait un malheur aux USA) puis un troisième pas si mal mais qui n'a pas trouvé le grand public, la bande à Kevin Rowland (Dexys Midnight Runners) a disparu des radars de 1985 à 2012 soit pendant 27 ans pour réapparaître avec un nom réduit à sa portion congrue  et un album, "One day I'm going to soar". Nouvelle pause entre 2012 et 2023, et revoilà Dexys avec "The Feminine Divine" et un Kevin Rowland âgé de soixante-dix ans..
 Dès le début, on est en territoire connu. La signature de Kevin Rowland est si forte que même un sourd reconnaîtrait l'ombre des Dexys Midnight Runners planant sur les nouvelles chansons de Dexys. Rowland chante toujours aussi bien, les arrangements dépouillés et les choeurs le portent. Il est remarquable que son addiction à la drogue, documentée par les médias, n'ait pas affecté sa voix.
Alors que manque-t-il à ce "The Feminine Divine" pour raviver la flamme ?
Je répondrais l'urgence et l'énergie qu'on trouvait dans "Searching for the young soul rebels" ou dans " Too-Ray-Aye". Rowland propose un disque de crooner pop ou soul  plus commun, moins inspiré, moins flamboyant, qui souffrira toujours la comparaison avec les deux classiques des eighties, agréable certes, mais balayé par son passé flamboyant, reposant la fameuse question du  "être ou avoir été ? ".

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