Kim Gordon – The Collective




Deuxième album solo pour Kim Gordon de Sonic Youth, ce "the collective" sonne industriel avec ses rythmiques méchaniques et ses sons de percussions froids et métalliques. The collective, c'est aussi le nom d'un tableau qu'elle a accroché dans une galerie de New-York l'an passé et qui évoque notre addiction au téléphone et ce que ça provoque sur notre cerveau. Plutôt conceptuel tout ça ! Rajoutons que ses textes incantatoires sont un florilèges de pensées banales, de remarques sur la conduite automobile à L.A ou de listes d'emballages ou de marques de luxe. Outre ce parti pris expérimental et son message, musicalement, ce disque que vaut-il ? Ce n'est pas un disque pop, vous l'aurez bien compris. C'est un disque de textures, fait de couches de sons froids et répétitifs, et ceux qui sont coutumiers des disques d'Alan Vega et de Suicide devraient y trouver leur compte. "it's dark inside" est jusqu'au-boutiste (ou jusqu'au-bruitiste, si j'osais le néologisme), et plus on s'enfonce dans cet album, plus il devient expérimental ("Tree house", très déconstruit). "Shelf warmer", apporte un peu de répit, il est moins dense, moins en tension, plus planant. Pour revenir à Alan Vega, c'est "Dream dollar" qui m' y a fait le plus penser, et peut-être à Kim également.

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