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Chroniques
Carla Torgerson – Beckonings

Depuis la fin des Walkabouts en 2014, Carla Torgerson a pris le temps de mûrir son nouveau projet, aidée en cela par quelques pauses forcées dues à quelques pépins de santé. Accompagnée d'un nouveau groupe ( Gary Palmer, Daniel Rapport, Jacob Evans, Adrian Van Batenburg et Danny Godinez ), Carla Togerson a ainsi enregistré cinq compositions et quatre covers qui ne dépayseront pas les fans des Walkabouts dont l’esprit souffle sur ce disque, montrant la force de la signature de Torgeson dans cette œuvre passée. Une des petites différences que je ferais, c’est de noter l’utilisation parcimonieuse de synthétiseurs. Les chansons sont finement ciselées, dans la demie mesure, sur des tempos retenus voire lents, avec le souci du détail et l’utilisation de la pedal-steel guitar. Une musique délicate, douce, bref : magnifique.


Jeudi 12 Septembre 2024 P C | Commentaires (0)
The Liverbirds – The Complete Recordings
Réédition exhaustive des enregistrements de The Liverbirds, groupe entièrement féminin qui officia entre 1962 et 1968 en jouant elles-mêmes de leurs instruments quand bon nombre de musiciens d'alors étaient accompagnés de requins de studio, comme Jimmy Page notamment. Elles jouèrent au Star Club de Hambourg, comme Jerry Lee Lewis ("Live at the Star CLub", un monument) et les Beatles, qui, dit-on, les snobèrent dans un sexisme qui reste à confirmer. Leur disque est fait de covers charmantes comme Shop around ou des titres de Chuck Berry, Muddy Waters, Bo Diddley ou Money. Bref, le répertoire en vogue auprès de la vague british biberonnée au blues américain comme l'ont été les Stones, les Beatles, les Pretty Things, les Zombies et bien d'autres. J'ai utilisé l'adjectif charmantes pour qualifier leurs versions de ces classiques, car il y a indéniablement un charme dans ce son des sixties, un parfum de rythm'n blues originel, joué sur de petits amplis et sur des guitares à simple bobinage, loin de ce que deviendra le rock dès 1968. C'est un excellent disque où ça joue bien et où le répertoire est en or vingt-quatre carats.

Mardi 10 Septembre 2024 P C | Commentaires (0)
Chris Farren – Doom Singer
Troisième album pour Chris Farren, originaire de LA et qui a officié dans des groupes pop punk comme Fake Problems ou Antarctigo Vespucci. Tiré de cet héritage bruitiste, "Get over U" reprend  les passages calmes et les alternant avec des guitares bruyantes, ce qui est depuis longtemps un cliché de ce genre de musique. Ce qui est plus intéressant sur cet album est que Chris Farren tire de jolies mélodies de son héritage pop à la Crowded House sur des chansons que je trouve plus créatives comme "Doom singer" sur laquelle il ose quelques notes en voix de tête. Quelques influences notées dans des synthés hérités des Cars, une mélodie montée en chantilly comme le faisaient Tears For Fears sur "First Place". Chris Farren, je l'aime moins quand il abuse des grosses guitares comme sur "Cosmic Leash" car ça a vraiment un goût de déjà vu, c'est banal. Voilà, c'est un disque qui hésite entre pop inspirée et punk déjà vu. 

Lundi 9 Septembre 2024 P C | Commentaires (0)
Madeleine Peyroux – Let’s Walk

À cinquante ans, Madeleine Peyroux sort avec « Let’s walk » son dixième album, coécrit avec Jon Herington, son guitariste. L’album s’ouvre sur la ballade feutrée « Find true love », « How I wish » dont l’allure n’aurait pas déplu à Sir Ray Davies poursuit joliment dans la douceur et l’économie de moyens. C’est une très jolie chanson. « Let’s walk » commence par une foultitude de chœurs qui donneront à ce titre coloré par l’orgue discret de Andy Ezrin des allures gospel faisant un contrepoint parfait à la voix de Madeleine Peyroux. « Please come on inside » porté par un riff de Fender Rhodes et griffé par une guitare wah wah est plus rock’n roll. On retrouve ici les vocaux de Catherine Russell, Cindy Mizelle et Keith Flit en contrepoint. Ça groove bien. « Blues for heaven » est un blues comme son nom l’indique bien. Tout soft, très old school. « Et puis » nous rappelle la francophilie de Madeleine Peyroux qui vécut autrefois en France. Sa petite pointe d’accent est charmante. Il fallut une Américaine pour entendre en 2024 l’expression « parfum de Cogagne » . « Me and the mosquito » nous emmène vers des territoires « mexicanos ». La chanson est plus anecdotique mais brille en apportant une couleur que je vous invite à retrouver sur les magnifiques albums de Los Lobos. Le très lent « Nothing personal » est une chanson mélancolique, dans l’esprit du blues comme « Showman Dan » plus enlevé avec son piano boogie. « Take care » plus énergique aussi a des couleurs insulaires. Ce bel album propose des atmosphères très variées, des chansons arrangées sobrement et un son intemporel et classique.


Dimanche 8 Septembre 2024 P C | Commentaires (0)
Lime Cordiale - Enough Of The Sweet Talk
Ce troisième album du duo australien de Lime cordiale a la particularité d'avoir été annoncé depuis 2022 par la sortie de sept singles et d'accueillir Colin Hay, chanteur de Men at Work,  sur la chanson "Colin". Le duo décrit l’album comme "racontant une relation dans l’ordre chronologique, des "débuts innocents à l’apprentissage puis l’amour, le doute, le conflit et enfin la réalisation de la perte." 
Il y  a un côté lyrique dans la pop des frères Oli and Louis Leimbach, en témoigne par exemple le titre  "Happiness Season", pour un sujet qui se prête bien à la chose ou sur "Colin" qui tend à se rapprocher de musique des eighties comme la voyait "Men at Work" ou dans la façon d'amener le refrain sur "when I'm losing it". Bref, beaucoup de joie, d'envolées pour cette pop au sujet mélancolique mais à la trame musicale enjouée. "Imposter syndrome" est un exemple de cette construction savante de vocaux en cascade et de gimmicks musicaux bien vus qui parcourt tout l'album.

Vendredi 6 Septembre 2024 P C | Commentaires (0)
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