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Chroniques
Jules & Jo - Le Futur est G​é​nial
Originaires de Bruxelles, Jules & Jo, se définissent comme un duo «  de chanson belge comico-surréaliste ». Le surréalisme belge s’est illustré pendant l’entre deux-guerres avec des figures de proue comme Magritte. Côté textes, car c’est ce qui fait le sens d’une chanson, Jules et Jo font le choix de la distance pour illustrer des thèmes comme le plaisir féminin (« canard de bain »), le questionnement impossible sur l’avenir (« Boule de cristal »), la dépression et le suicide (« Escabeau »), le « Coussin péteur » comme cadeau pour dérider un couple qui se forme, les têtes à claques que l’on devrait traiter   d’un coup de « tapette à mouche ». Le tout avec beaucoup d’intelligence, d’acuité intellectuelle, d’humour et de dérision. Côté musique, on termine groovy avec « tapette à mouche » et on commence dance dans « la boule de cristal », leurs chansons montrent également un savant tour de main pour livrer des chansons efficaces, intéressantes et mélodiques. 

Jeudi 5 Septembre 2024 P C | Commentaires (0)
Thee Marloes – Perak
 À Surabaya, en Indonésie, il y a un charmant décalage horaire de quelques décennies. Ainsi, le trio indonésien Thee Marloes (Natassya Sianturi, Tommy Satwick et Sinatrya « Raka » Dharaka) nous livre avec « Perak » un disque coloré par l’héritage soul américain des années soixante, pas celui des années soixante-dix plus funky, mais bien celui des années soul. Surtout quand Natassya Sianturi chante en anglais. Car parfois, comme sur « Beri Cinta Waktu », elle chante en indonésien, c’est plus jazzy. Mais on n’est pas emporté par l’énergie de la soul comme parfois chez les Supremes ou Martha and the Vandellas, on est dans la douceur, dans un groove feutré qui, à la première écoute, m’a fait penser à Sade, en témoigne le subtil « True love ». Est-ce l’indonésien, mais un titre comme « Mungkin Saja » m’a fait voyager, moi le béotien, en plein tropicalisme. On voit bien l’influence de l’anglais sur la musique pop qui fait passer les autres langues moins connues pour une autre langue chantée qu’on définit comme « pas de l’anglais ».  Ignare que je suis ! On alterne sur ce bel album entre jazz (« Not today ») et soul « I know » par exemple. Un disque pour  ceux qui aiment la musique qui caresse l’oreille.

Mercredi 4 Septembre 2024 P C | Commentaires (0)
Rockin Dopsie Jr. – More Fun with Rockin Dopsie Jr. & The Zydeco Twisters
Le zydeco est une musique venue de Louisiane au début du vingtième siècle, jouée à l'accordéon et rythmée à l'aide d'un frottoir. Elle était à l'origine chantée en français dans sa version originelle, le zarico. Elle est très influencée par le blues dont elle emprunte la cadence et la métrique et par le ryhm'n blues. Si Clifton Chenier est le premier nom qui vient en tête quand on évoque le zydeco, Rockin Dopsie Jr. & The Zydeco Twisters ne sont pas inconnus. Rockin Dopsie Jr est le fils de Rockin Dopsie  (décédé en 1993) ayant notamment joué avec Paul Simon ou Bob Dylan et dont il reprend l'héritage s'entourant des Twisters qui accompagnaient son père. On trouve pas mal de standards sur ce joyeux album comme « Ooh Woo Woo (Please Don’t Leave Me ») de Fats Domino, le classique de Clifton Chenier « I’m Coming Home », Le hit soul de 1962 de Barbara Lynn « You’ll Lose a Good Thing» popularisé par Aretha Franklin ou le classique texan du guitariste Lester Williams, « I Can’t Lose With This Stuff I Use ». Le tout est interprété avec cette joie et cette énergie propres au style. Un disque qui chassera la grisaille de vos journées moroses.

Mardi 3 Septembre 2024 P C | Commentaires (0)
Los Bitchos – Talkie Talkie
Si vous ne supportez plus l'utilisation excessive qui est faite actuellement de l'autotune, Los Bitchos est fait pour vous. Hormis quelques "Hey" ou "Bitch" sur le titre inaugural, Los Bitchos présente douze instrumentaux sur ce deuxième album. Le premier, en 2022, était produit par Alex Kapranos, ce nouvel album l'est par Oli Barton-Wood qui est connu pour avoir œuvré dans le monde de la musique du monde (World music). Los Bitchos, comme son nom ne l'indique pas, vient de Londres, ville métissée où se rencontrèrent une Suédoise, une Uruguayenne, une Australienne et une Anglaise pour former Los Bitchos. Leur musique dont la tonalité principale est garage, surf ou psychédélique, incorpore des rythmes latinos ou des phrases orientales. Si vous n'aimez pas spécialement qu'on vous chante des petites histoires à l'oreille, ce disque vous emballera par sa joie, son côté dansant qui swingue, les textures de ses guitares aux sons chatoyants, jouées avec grand talent.

Samedi 31 Août 2024 P C | Commentaires (0)
Linda Gail Lewis – Rockabilly Queen
Même en 2024, le rock and roll sera toujours aussi puissant quand il est joué avec furie comme sur le nouvel opus de Linda Gail Lewis. La petite soeur du killer (oui, c'est bien de Jerry Lee Lewis dont on parle) accoquinée avec le batteur des Stray Cats nous gratifie de covers remarquables. Il n'y a qu'à écouter l'inusable "baby please don't go" dans une version sur vitaminée ou un "Train kept a rollin" d'anthologie tout en guitares. "Fumel of love, qui m'évoque les guitares de Chris Spedding, est encore tout en énergie. On peut croire que Gail à 77 ans a trouvé l'élixir de jouvence éternelle. Un petit blues pour la route avec le magnifique "Friday's child". "Flipsville" reprend les codes du "Cadillac" de Vince Taylor en lui collant une mélodie proche de "Train kept a rollin". Un petit côté vers le boogie avec "Diggin' My Way out of Hell" et c'est tout le songbook authentique de l'americana que l'on retrouve sur ce disque réjouissant. "Don't Give Me No Lip" fait la part belle au piano sur un disque porté par de très belles guitares, de la joie et de l'énergie.

Mardi 27 Août 2024 P C | Commentaires (0)
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