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Chroniques
The Wealthy West - 3 Little Pictures
Brandon Kinder, chanteur du groupe The Rocketboys, originaire de Memphis s'est établi à Austin au Texas où il a fondé The Wealthy West. La musique de The Wealthy West est donnée pour dépressive. C'est même mis en avant sur leur site comme un argument marketing. C'était peut-être avant. J'ai trouvé ce disque plus rêveur et planant que déprimé. Il commence avec les harmonies vocales du titre " LVR BWR". Très maîtrisé. Cette belle chanson invite à voyager tout au long des neuf titres qui forment ce recueil de chansons très épurées. De la douceur encore pour "trouble" et son picking de guitare qui voit une batterie faire s'envoler son tempo. Encore de belles harmonies vocales sur le refrain qui dit "I was in trouble" mais qui nous donnerait presque le sourire car il est assez gai. Ou Brandon Kinder joue avec les contrastes et les oppositions ou je suis plus déprimé que lui et donc lui trouve un côté exalté. Par contraste justement. "Wilfdfire" poursuit de manière dynamique avec un refrain puissant sur lequel Kinder pousse sur ses cordes vocales. "Give me something" repart dans l'intime avec une voix qui nous chante à l'oreille avec un minimum de notes et d'instruments. Très jolie chanson. "Runaway" est plus sombre, "Can't get enough" voit l'entrée en scène d'un piano au son étouffé. C'est la plus belle chanson de l'album à mon goût. La mélodie est sublime. "Second man" reprend en picking pour un simple arrangement guitare, piano discret et intime. "My people" ferait presque gospel dès l'entrée du piano et de l'orgue (très sous mixé) dans l'arrangement. 'you" parachève une oeuvre mélancolique et rêveuse avec quelques poussées de gaité. Un bien bel album introspectif. 

Mercredi 17 Juillet 2024 P C | Commentaires (0)
Kate Nash – 9 Sad Symphonies
Le cinquième album de Kate Nash, chanteuse et maintenant actrice anglaise (Au générique de Glow) est une grosse production qui bénéficie de moyens conséquents, produit et mixé par le producteur danois Frederik Thaae (K Flay, Jada, Crown The Empire).  Les arrangements de son album sont luxuriants, avec force cordes et pianos, dans un style pop baroque très hollywoodien. Beaucoup d'énergie en ressort, de lyrisme. Tout cela va très bien à la voix de Nash et habille joliment ses chansons. Ainsi "Abandoned" est de la belle ouvrage sur laquelle Nash va chercher quelques aigus à la manière de Kate Bush jadis. Très jolie chanson qui n'aurait peut-être pas eu besoin des violons de la fin. Mais on est sur cet album à la recherche du grandiose. La simplicité de l'introduction de "Horsie" fait du bien avant ces efficaces arrangements de violons, que pour ma part, je trouve "too much". La chanson est très jolie dans sa simplicité. Cela dit, les violons qui portent "My bile" comme "Misery", qui ont quelques ressemblances, font très bien l'affaire. Je ne jetterais pas tout des arrangements orchestraux sur cet album. Ils en sont la couleur et le style intrinsèquement. Pizzicato sur "these feelings", avant de nimber la chanson dans des nappes. Intro de guitare sur "Ray" qui montre comment le dépouillement va bien à ces chansons. Et on finit sur un titre en picking façon country music de chez l'oncle Sam avec de l'orgue pour remplacer les violons fatigués de jouer les faire-valoir. Laissez-moi rêver d'un album de Kate Nash guitare-voix. Je sais, je ne suis jamais content.

Mardi 16 Juillet 2024 P C | Commentaires (0)
Eels - Eels time
Le problème des amours qui durent, c'est qu'on s'habitue, qu'on est de moins en moins surpris. Quand en 1996 est sorti "Beautiful freak", Eels était un groupe novateur. Il a installé petit à petit, avec ses quinze albums, son style, de plus en plus paisible, de plus en plus codifié, pas loin de la ritournelle, de plus en plus simple et épuré. Cela fait-il de ce "Eels time" un mauvais disque ? Non, si on aime Eels, on est ravi de retrouver la patte (et la pâte) d'Everett et sa voix si caractéristique. Si on découvre Eels, la comparaison avec une oeuvre qui change et évolue de façon centésimale ne manquera pas. 
En vieil amateur de Eels, on se laisse pourtant attraper par cet album au fil des écoutes alors qu'il semblait décevant de prime abord par son manque d'audace. Un titre comme "Sweet smile" nous gagne par sa simplicité et son efficacité. C'est parfait en fait. L'épuration, l'économie dans le geste sont élevées au rang de grand art. "Haunted hero" est dans la même lignée; jamais une note de trop, juste la note juste, l'effet qui va bien, la nappe d'orgue (de mellotron ?) simple et efficace. 'Time" avait débuté acoustique avec ces réglages de voix très médium et un brin saturés qui ont fait le son de Everett. Il se termine de la même façon, acoustique sur l'intro de "Let's be lucky" avec Everett un brin tristounet, familier dans ses interludes. Entre les deux, c'est du très bon Eels comme on l'aime et on l'a toujours connu. Excusez-moi d'espérer quand même un grand chambardement pour le seizième album à venir.

Mardi 16 Juillet 2024 P C | Commentaires (0)
John Lennon – Mind Games (The Ultimate Collection)
Le quatrième album solo de John Lennon, Mind games, paru en 1973 est réédité en grande pompe. Affranchi de Phil Spector, John Lennon, surveillé par le FBI, et qui avait des problèmes avec le bureau de l'immigration se sépara de Yoko Ono pendant dix-huit mois. Si "one day at a time" lui est adressé, d'autres chansons sont nourries par cette rupture et le questionnement de Lennon quant à son couple comme "Aisumasen (I'm Sorry)". Ces chansons sont plutôt des ballades. Mais il y a des titres plus rock' n roll comme "Tight A$" ou le boogie "Meat city". La chanson titre, "Mind games" daterait de l'époque de "Get back". Lennon l'acheva après la lecture de "Mind games : the guide to inner space". Elle contient cette phrase que Lennon n'aura de cesse de répéter durant sa carrière : "Love is the answer".
Sinon, bon courage pour vous atteler à l'intégrale dantesque de cette édition super deluxe. Posez des RTT !

Contenu de l’édition limitée Super Deluxe (6CD+2 Blu-ray) : 

•  CD1: Album original / Ultimates Mixes

•  CD2: The Elemental Mixes 

•  CD3: The Elements Mixes

•  CD4 : Evolution Documentary

•  CD5: The Raw Studio Mixes

•  CD6: The Out-Takes 

•  Blu-Ray 1 (Audio): Ultimates Mixes / Elemental Mixes / Elements Mixes. Tous les titres en stéréo 24/96, Dolby Atmos et 5.1 Surround Sound

•  Blu-Ray 2 (Vidéo): Evolution Documentary / The Raw Studio Mixes / The Out-Takes. Tous les titres en stéréo 24/96. Dolby Atmos and 5.1 Surround Sound

• 1 Livre 136 pages

•  Poster

•  2 cartes postales

•  1 carte "Citizen of Nutopia"

Dimanche 14 Juillet 2024 P C | Commentaires (0)
Peter Garrett – The True North
Après une vie riche d'activiste, d'homme politique et de chanteur de Midnight Oil, groupe à dimension mondiale mis en pause, et à soixante-dix ans, Peter Garrett eut pu se reposer sur ses lauriers. Mais non, le revoici avec un second album solo, toujours porté par un message humaniste. On est bien contents d'avoir des nouvelles de Garrett tant l'homme a un vrai capital sympathie. Le fait est qu'il est toujours gaillard et que son disque est excellent. Peu de choses le distinguent d'un bon album de Midnight Oil. Il y ressemble énormément. La voix de Garrett est vraiment la signature Midnight Oil. "Permaglow" en est l'illustration. Du Midnight Oil tout craché. Garrett a la bonne idée d'alterner les climats, de lancer petit à petit ses chansons à l'architecture évolutive ("Human playground"), Force est de le reconnaître : cinquante ans d'expérience vous forgent un artisan et forment son style.  "Se demander si on aurait pu faire plus" se demande -t-il sur le titre final "Everybody". Saluons son parcours d'activiste et d'humaniste, quant à ce disque, comment faire plus n'est pas une question à se poser. On ne sait pas trop quoi dire devant la beauté d'un tel disque et sa maîtrise. Savourons-le.

Samedi 13 Juillet 2024 P C | Commentaires (0)
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