Cinquième album du groupe Kid Congo & The Pink Monkey Birds ,  trio formé de vétérans de la scène alternative où Mark Cisneros tient la basse ou la guitare,  Ron Miller la batterie et Kid Congo Powers le micro et la guitare. On ne présente plus le Kid au pedigree impressionnant : il fut des Cramps, du Gun Club ou des Bad Seeds de Nick Cave. Il lui en reste un certain goût pour les guitares noyées dans la réverb, les climats poisseux, les riffs  bluesy à la Gun Club. Powers revendique cet album comme influencé par le désert. Sur le deuxième titre, Alice Bag, chanteuse des légendaire Bags de LA vient mêler sa voix à celle de Powers sur " wicked world ".  "Silver for My Sister" avec sa giclée de slide passera pour un inédit du Gun Club avant que la voix grave de Powers ne se substitue à celle de Lee Pierce et ses aigus si reconnaissables. Bel album, très stylé et évocateur du passé de Kid Congo Powers, qui n'a rien oublié de ses aventures passées. 

 

Le sixième album des Cafiforniens de The Decibels est un album de power pop avec de belles guitares, jamais démonstratives. Il fait la part belle aux mélodies et aux guitares millésimées. On pensera aux Byrds sur "'there's something about you", à pas mal de spécialistes du genre. Même si cet album n'est pas d'une originalité extraordinaire, il en reste un excellent disque de genre alternant titres énergiques comme "enough" ou "He Thinks He's Right (But He's Wrong)" et titres mid-tempo comme 'in remembrance". 

Bristol Archive Records raconte l’histoire de la scène incroyablement diversifiée de Bristol Music depuis de nombreuses années. Le label a déjà fait paraitre un « The Bristol Reggae Explosion », un « The Bristol Punk Explosion 1977-1979 » et enfin « The Bristol Mod Explosion 1979-1987 » avant de s'attaquer à l'histoire des Rimshots sur les années 80  à 83. Catalogué groupe mod, the Rimshots jouaient un mélange de pop, de ska, ou de reggae. Le groupe est composé de Mike Furzeman (guitare), Nick Waring (batterie), Simon Heathfield (basse), Richard Bentley (claviers) et Mike Darby (chant) est connu pour ses premières parties de the Beat, de Hazel O’Connor, ou de Linton Kwesi Johnson.

Les Rimshots ont signé un contrat avec Shoc Wave Records après seulement leur troisième concert. Shoc Wave était un label dominicain spécialisé dans la Soca et le Reggae . Angelo Bruschini (décédé en 2023) a ensuite rejoint le groupe. Il est connu pour avoir joué avec The Blue Aeroplanes, Stutter et Massive Attack.
Cette compilation des Rimshots met en lumière leur son clair, leur pop énergique ainsi que leur amour du ska mis en évidence dans des compositions de bonne tenue. Un groupe à découvrir, moins brillant que Secret Affair, certes, mais toujours aussi rafraichissant quarante années après.

A Cheap Ride to Heaven est le dernier album du groupe londonien Band of the Underhand, produit par Pat Collier aux studios Perry Vale. Dès le premier titre,  ”Perfect World”, on sent l'influence du Clash de Joe Strummer, non seulement par le timbre du chanteur que par la musique qui semble sortie tout droit des inédits de "London Calling". Coté textes, c’est un manifeste politique contre la droite anglaise. Encore un point commun avec The Clash. On retrouve cette griffe  avec des riffs dans le style Clash/Who , une influence glam comme les Clash qui furent influencés par Mott the Hoople en leurs temps, du ska, bref de l'énergie. Mais, on y trouve aussi une ballade soul, "in my mind", puis, "Hold On Wait A Minute" reprend les choses où Strummer et Jones les auraient laissées. "A Good Day In My Neighbourhood", tout en retenue est encore un excellent titre qui sonne reggae. Band of the Underhand s'extirpe sur certains titres de cette comparaison facile avec Clash, comme sur "when I drink" pour vite reconvoquer les Clash de "Lost in the supermarket "sur le ska "Burning flame", "Piece Of The Action" enfonce le clou de la critique politique des politiciens qui mentent, et l'album se termine sur "Welcome To Paradise" qui évoque par son orgue le Jam de the Gift. 

Ce disque fonctionne comme une madeleine de Proust du rock anglais dans ce qu'il avait de meilleur à la fin des seventies. Un excellent disque.

Carly Jorja, du haut de sa petite vingtaine d'années, n'est pas tombée de la dernière pluie. Originaire de "Ocean Grove" en Australie, c'est dès l'âge de 11 ans qu'elle joue de la musique avec ses parents Andrea et David Robertson et son frère Heath. Elle, qui voue une passion pour la musique de Courtney Barnett, se met à écrire ses propres chansons vers 2019. Avec l'aide son boyfriend Will Anderson à la basse, de David, son père, à la batterie et de son frère Heath à la guitare solo, Carly Robertson ou, doit-on dire Carly Jorja,  a sorti un EP cinq titres intitulé "You’re Not Welcome Here ! " qui fait la part belle à un rock alternatif de haute volée. Elle y parle d'amour, de féminisme ou de sexisme. Le disque est excellent. 
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