Chroniques
Le premier album du groupe féminin anglais The Baby Chaos me fait penser au premier album d'Elastica. Même côté pop encapsulé dans une énergie somme toute assez punk ou grunge. C'est tout le bonheur de cet album, de bonnes chansons jouées avec la manière et l'énergie d'un groupe de teenagers mais avec la maîtrise d'un groupe de vieux briscards. On y trouve, outre de l'énergie, un titre comme "chaos" rampant à souhait, créant une atmosphère envoutante tout au long de ses six minutes vingt. La production est parfaite : pas de couches de vernis ou d'instruments intempestifs, juste le nécessaire pour faire fonctionner ces brûlots en trois accords,
Vendredi 17 Mai 2024 P C
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Nouvel album solo, le deuxième, pour Nicky Wire, bassiste des Manic Street Preachers. Dès le premier titre, "Contact sheets, le ton est donné : Wire chante d'une voix douce et posée sur une ballade dont le piano est le principal accompagnateur pour terminer sur un synthé. La slide guitar ou la lap steel de "Ballad of Baby Blue" accentue son côté country. Pour moi, c'est un titre plus banal. On est plus dans l'ambiance Manic Street Preachers avec "You Wear Your Broken Heart Like a Dress" dont le solo de guitare qui partait bien se perd dans des volutes démonstratives inutiles. "Migraine No1" prend une couleur jazzy bienvenue avec la trompette de Gavin Fitzjohn. C'est un instrumental un peu free jazz, un bon interlude. Il a son pendant avec aussi cette trompette avec l'autre instrumental qui est 'Migraine n°2", dans la même gamme sonore. Avec "A Perfect Place to Grow", on retourne à la belle ballade avec piano où la voix de Nicky Wire prend toute sa dimension. Un des meilleurs titres est "As the Light Fades Away" qui clôt l'album sur une trame guitare piano plus dans l'esprit rock anglais. C'est un titre qui ressemble plus à un hymne que les autres, assurément, pour moi le hit de l'album.
Alors que les Clash chantaient "no Elvis, Beatles or the Rolling Stones in 1977", et que d'autres balayaient la musique progressive d'un crachat, les voila les groupes punks originels, près de cinquante années après, rendre hommage à Pink Floyd. Certes, Nick Mason produisit "Music for pleasure", deuxième effort des Damned qui après le départ de Brian James ne cessèrent de rallonger leurs morceaux et de se rapprocher de la prog anglaise. Bon, voyons qui est dans la boucle aujourd'hui. On trouve Eater, Jah Wobble, les Skids, Members, Vibrators, U K Subs et pour les ricains les Dead Boys, ou ce qu'il en reste pour les plus anciens du genre présents sur cette compilation. Certains montrent qu'ils ont finalement appris la guitare comme UK Subs et ses soli de guitare qui laissent le rock critic pantois. Y a-t-il des réussites sur cet album ? Oui, il y a des choses intéressantes mais des choses rendues pénibles par des soli intempestifs dignes d'un hard rock de série B comme sur "Eclipse" repris par Eater que les afficionados des seventies ne reconnaitront pas. "Time" par Jah Wobble est bien plus sympa, atmosphérique, proches des Damned de Strawberries, ou comme le riff épuré de "Breathe" par les Skids, les Dead Boys de Chrome qui alternent passages acoustiques et grosses guitares qui tachent, finalement pénibles sur un tiers du morceau, "See emily play" est bien respecté par The Queers qui évitent de le passer à la moulinette du solo insupportable qu'utilisent nombre de leurs confrères, Anti-Nowhere League rend une honnête copie sur "Hey You", les Members sont, eux, dans la caricature de la croche punk lourdingue, Angry Samoans fait de " Another Brick In The Wall, Pt. 2" une caricature lui enlevant tout groove et le rendant insupportable à ceux qui connaissent la version originelle, les Vibrators font un "Arnold Layne" digne et écoutable, le batteur de JFA réussit à lui tout seul, ou avec son complice guitariste à ruiner Money que ça en ferait presque une version comique, Knox des Vibrators reste intéressant avec moultes effets de phaser sur Gigolo Aunt.
Finalement la musique de Pink Floyd se prêtait-elle vraiment à un Punk Floyd légèrement bourrin ?
Finalement la musique de Pink Floyd se prêtait-elle vraiment à un Punk Floyd légèrement bourrin ?
Un certain engouement pour les groupes américains obscurs est né de la publication du double album Nuggets initié par Lenny Kaye en 1972 puis par les compilations Peebles en 1978. La compilation "Pushin’ Too Hard: American Garage Punk 1964-1967" pioche dans ce même répertoire et propose un coffret de 94 titres pour ceux qui aiment la wha wha, la guitare fuzz et l'orgue farfisa. On se délectera de titres qui ne sont pas toujours les meilleurs ou les plus connus de groupes comme ? and the Mysterians ( Girl à la place de 96 tears ), the Standells (le dispensable "Rari "du volume 1 rattrapé par le classique "barracuda" sur le volume 3). Même si les titres des Remains ou des Sonics ne sont pas leurs meilleurs ou leurs plus célèbres, on ne fera pas la fine bouche et on se délectera des " why do I cry" (The Remains), "Liar, liar (the Casteways), "It's cold outside" (the Choir), "tried to hide" (13th Floor Elevators", "I ain't no miracle worker" (the Brogues) au milieu d'autres dont on se demande leur lien avec le sujet comme le "I fought the law" de Bobby Fuller. A boire et à manger sur ce disque avec des incunables parmi les incunables, mais un bon disque rendant hommage à une période riche en pépites, qui finalement n'auront touché qu'un public averti et limité.
En fait, c'était pas la meilleure pochette à imaginer pour un si bon album. Grouplove est implanté à San Francisco ou L.A selon leurs différentes biographies et officie depuis 2009. "I Want It All Right Now" , sixième album du groupe, déjà sorti en 2023, bénéficie d'une version deluxe en 2024, pour inciter à un petit rebond promotionnel. Le groupe emmené par le couple formé par Hannah Hooper (lead vocals, keyboards), et Christian Zucconi (lead vocals, guitare) présente un rock indie bien catchy. Côté paroles, les thèmes évoquent l'isolement social, l'épanouissement personnel ou son absence avec climat musicaux jouant sur le tempo des chansons (alternance de passages lents et rapides) et le feutré ou le puissant en ce qui concerne les climats. Cela va dans le sens de ce que faisaient les Pixies ou les Flaming Lips dans les nineties. Les refrains se font souvent fédérateurs et puissants.
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