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Chroniques
Dexys - The Feminine Divine
Après deux albums parfaits au début des années quatre-vingts, qui les ont propulsés en haut des charts ("Come on Eileen"  a fait un malheur aux USA) puis un troisième pas si mal mais qui n'a pas trouvé le grand public, la bande à Kevin Rowland (Dexys Midnight Runners) a disparu des radars de 1985 à 2012 soit pendant 27 ans pour réapparaître avec un nom réduit à sa portion congrue  et un album, "One day I'm going to soar". Nouvelle pause entre 2012 et 2023, et revoilà Dexys avec "The Feminine Divine" et un Kevin Rowland âgé de soixante-dix ans..
 Dès le début, on est en territoire connu. La signature de Kevin Rowland est si forte que même un sourd reconnaîtrait l'ombre des Dexys Midnight Runners planant sur les nouvelles chansons de Dexys. Rowland chante toujours aussi bien, les arrangements dépouillés et les choeurs le portent. Il est remarquable que son addiction à la drogue, documentée par les médias, n'ait pas affecté sa voix.
Alors que manque-t-il à ce "The Feminine Divine" pour raviver la flamme ?
Je répondrais l'urgence et l'énergie qu'on trouvait dans "Searching for the young soul rebels" ou dans " Too-Ray-Aye". Rowland propose un disque de crooner pop ou soul  plus commun, moins inspiré, moins flamboyant, qui souffrira toujours la comparaison avec les deux classiques des eighties, agréable certes, mais balayé par son passé flamboyant, reposant la fameuse question du  "être ou avoir été ? ".

Dimanche 26 Mai 2024 P C | Commentaires (0)
Alejandro Escovedo – Echo Dancing
Alejandro Escovedo  est un survivant. Il a survécu à la maladie (Hépatite) et comme les chats, il semble avoir eu sept vies. Fils d'émigrants mexicains au Texas, il est d'une famille de musiciens reconnus comme ses frères Coke et Pete, percussionnistes de renom, Mario qui officia au sein de The Dragons, Javier au sein du groupe The Zeros, ou sa nièce Sheila qui tint la batterie chez Prince. Ses sept vies l'ont amené au sein des Nuns, du groupe Rank and File qui faisait du country punk, à créer The True Believers, The Setters, puis à officier sous son propre nom à partir de 1992 et à sortir une quinzaine d'albums. 
La particularité d' Echo Dancing est de ne pas présenter de nouvelles chansons , mais d'anciennes revues et corrigées. Cet album qui a un lien fort avec le passé donne une nouvelle vie à ces classiques d'Escovedo. On en revient à la réincarnation et aux sept vies de notre chat Alejandro.
"Too many tears" n'est pas la seule chanson à invoquer le groupe Suicide de Martin Rev et Alan Vega, "Castañuelas", autrefois glam rock se voit transformé en un reggae mexicain qui n'aurait pas choqué chez Manu Chao. "John Conquest" qui ouvre l'album a des guitares punky qui évoquent Iggy. "Sensitive boys", autrefois sur l'excellent "Real animal"; n'est que douceur éclairé d'un piano.
Escovedo a sifflé l'heure de la re-création donnant une nouvelle vie aux chansons de sa vie.

Samedi 25 Mai 2024 P C | Commentaires (0)
A. Savage – Several Songs About Fire
Six ans après son précédent effort en solo, Andrew Savage, chanteur de Parquet Courts revient avec "Several songs about fire". On y trouve des chansons dépouillées, des arrangements classiques mais discrets. La force d'un titre comme "Le grand Balloon" est de commencer sur un petit train train nonchalant avant de monter en tension et en puissance , pour finir sur une voix qui s'emporte. La plupart des chansons sont marquées par une sorte de désinvolture dans le chant et de répétition, un peu comme sur des ritournelles folk, le tout produit par John Parish. Par là, des arpèges de guitare, une batterie très peu démonstrative, laissant toute la lumière à une voix grave et traînante qui pose son climat. Cate Le Bon vient doubler la voix sur Mountain time. Leurs deux timbres de voix se marient à merveille. Il faut attendre le septième titre, "David's dead" pour voir la sortie d'une guitare électrique et une chanson moins folk, plus rock, sans excès. Toujours cette simplicité des arrangements. quelques notes de xylophone discrètes. Ce titre secoue un peu l'album, le sort d'une certaine monotonie de genre. Un des meilleurs titres, "My new green coat", évoquera le Velvet Underground, la voix ou le phrasé parlé-chanté de Lou Reed. "Out of focus", clôt l'album sur une jolie note plus "esay listening", avec une voix plus douce, moins râpeuse, qui ne va pas plus mal à ce cher Andrew.

Vendredi 24 Mai 2024 P C | Commentaires (0)
Moving Away from the Pulsebeat: Post-Punk Britain 1977-1981
Cherry Red Records, célèbre label anglais, propose cette compilation de 108 titres parus entre 1978 et 1981, histoire de refaire un peu l'histoire. Elle tire son nom d'un titre des Buzzcocks, pas le plus connu, doux euphémisme, ni pour XTC ("Crowded room), ni pour Siouxsie and the Banshees. La formule est connue : de grands noms mais des titres, en l'occurrence, moins grands. Curieusement sauf pour Clash dont on propose ici le hit "The magnificent seven". La liste des groupes présents est cependant vertigineuse pour qui aime la période. De New Order à Young Marble Giants, de Cure (Ah, "a forest") à Killing Joke, de Lene Lovitch à Human League. Faut dire que l'époque fut flamboyante. 

https://www.cherryred.co.uk/various-artists-moving-away-from-the-pulsebeat-5cd-box-set

Jeudi 23 Mai 2024 P C | Commentaires (0)
Paul Collins – Stand Back and Take a Good Look
On ignore la part prise par le décès de Jack Lee , son ex partenaire au sein des Nerves, dans la décision de Paul Collins d'enregistrer "Stand Back and Take a Good Look ", toujours est-il que ce nouvel album lui rend directement hommage par son titre et la cover de ce classique de Lee. Moins aventureux que le " Out of my head" de 2018, qui devait son originalité à un line-up resserré, ce "Stand Back and Take a Good Look " revient aux fondamentaux de Paul Collins, auto-proclamé jadis roi du Power Pop. Au milieu d'une foule de guests, Dwight Twilley y a réalisé un de ses derniers enregistrements. Sans surprise, celui qui a été biberonné aux early Beatles, livre onze autres titres nerveux et courts, colorés à la Rickenbacker de circonstance. "In another world" figurait dans une jeune version sur l'album compilation du même titre tiré de vieilles cassettes retrouvées par Collins. La voix patinée par le temps, Collins livre ce qu'il sait si bien faire depuis quelques décennies, cette pop revigorante inspirée des sixties.

Mercredi 22 Mai 2024 P C | Commentaires (0)
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