C'est  le septième nouvel album  de ​The Lovely Eggs, troisième collaboration avec le producteur primé aux Grammy Awards Dave Fridmann, et ce après une pause de quatre ans. Dans l'intervalle ils ont fait leur propre émission de télévision Eggs TV , ont joué un tas de concerts et de festivals à guichets fermés et se sont battus pour sauver Lancaster Music Co-op (une salle de répétition communautaire et un studio d’enregistrement où ils vivent).
Adeptes du "Do it yourself", The Lovely Eggs me rappelle parfois le "Soft bulletin" des Flaming Lips. "Death Grip Kids" contraste par son son punky avec "intro" aux allures célestes. Ensuite, les chansons sont plus apaisées, sur une base de claviers cheaps et de boite à rythmes. La mélodie répétitive de "My Mood Wave" précède le non moins répétitif et martelé " I Don't Fucking Know What I'm Gunna Do". Les mélodies sont simples, c'est un disque rempli de rage et d'amertume dont les textes échappent hélas aux non anglophones qui passent à côté d'un “Shove your funding up your arse "qui donne l'esprit dans lequel ce disque s'est construit.

Alors qu'on déplore la mort de Steve Albini, membre fondateur de Big Black, Rapeman puis de Shellac, producteur ou ingénieur du son d'albums pour Nirvana, the Pixies, PJ Harvey, du dernier album des Stooges, entre autres, parait "To all trains", chant du cygne de Shellac. Sixième album de groupe et le premier depuis dix ans,  "To all trains" reste, évidemment dans ce noise rock qui fut depuis toujours sa signature, des riffs, des batteries martelées , des chansons qui vous "bottent le cul" comme ils le chantent sur "Girl from outside". Tout l'abum est sous produit, sans artifice et d'une simplicité efficace. Des voix (à l'unisson, on ne parle pas des Beach Boys ici), une guitare, une basse et une batterie suffisent au bonheur de cette petite demie-heure.
Albini était déjà une légende. Elle perdurera après ce dernier pas, sans faux pas.

Pour les cinquante ans des Ramones, Sire sort les premières démos que le groupe a enregistrées  pour Sire, justement. Le répertoire de ces enregistrements balaie les titres que l'on trouvera sur leur premier album ainsi que sur "Leave home", leur second. On trouvera une saveur particulière à "I wanna be your boyfriend" , celle des morceaux mid-tempo de  "road to ruin". J'ai l'impression que certains morceaux sont plus lents (ou alors c'est la production qui les a fait sembler plus rapides) comme "I don't care". "Chain saw" n'a pas encore le son de guitare estampillé Ramones, mais un son aigrelet qui lui va pas plus mal. "I can't be" me semble être un inédit mais je vous avoue que je ne suis pas allé le vérifier. C'est un titre qui ne m'a pas marqué s'il figurait sur un des albums connus auparavant. Dispensable. 
Le reste des titres confirme mon impression que c'est moins puissant que les versions déjà connues. Mr de Lapalisse me chuchote que c'est parce que ce sont des démos. OK ! Au temps pour moi ! 
Ce disque s'adresse aux fans avertis du groupe, les autres continueront à écouter "Ramones" et "Leave Home". Gabba gabba hey !

Enfin réédité après 35 ans, remasterisé à partir des bandes originales au légendaire Birdland Studio de Lindsay Gravina et des membres originaux de These Immortal Souls Harry Howard et Genevieve McGuckin. Il est disponible aux côtés de l’édition 2024 remasterisée de leur deuxième album, I’m Gonna Die Again, et EXTRA, un tout nouvel album comprenant des enregistrements live déterrés et des reprises remasterisées de toute leur carrière.
L’album de 30 minutes, Get Lost (Don’t Lie!), est sorti à la fin de 1987 après le premier EP du groupe, Marry Me, sur le label underground américain SST. Le groupe était composé de l’Australien Rowland S. Howard, qui est devenu le collaborateur de Nick Cave dans Birthday Party, de son frère bassiste Harry Howard, du batteur Epic Soundtracks (anciennement de Swell Maps et Jacobites et frère de Nikki Sudden) et de la claviériste Genevieve McGuckin. Ils se sont réunis en 1987, après que Soundtracks et les frères Howard se sont séparés de Crime & the City Solution et ont été rejoints par McGuckin pour former These Immortal Souls à Londres.

Le premier album du groupe féminin anglais The Baby Chaos me fait penser au premier album d'Elastica. Même côté pop encapsulé dans une énergie somme toute assez punk ou grunge. C'est tout le bonheur de cet album, de bonnes chansons jouées avec la manière et l'énergie d'un groupe de teenagers mais avec la maîtrise d'un groupe de vieux briscards. On y trouve, outre de l'énergie, un titre comme "chaos" rampant à souhait, créant une atmosphère envoutante tout au long de ses six minutes vingt. La production est parfaite : pas de couches de vernis ou d'instruments intempestifs, juste le nécessaire pour faire fonctionner ces brûlots en trois accords,