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Chroniques
Gary Wilson – A Beautiful Bliss
à l'image d'un R. Stevie Moore, mis jadis en lumière chez nous par l'excellent label New Rose, et avec lequel il a enregistré "Fake news trending" en 2019, Gary Wilson est un stakhanoviste du "Do it yourself" et opère depuis 1977 et son album "You Think You Really Know Me" qui était tellement en avance sur son temps. Sa livraison, son cru 2024, s'appelle "A beautiful bliss", et propose onze titres qui, hélas se ressemblent tous un peu. Autant j'aime le visuel de ce disque, son style, la voix, autant la répétition de chansons se ressemblant toutes n'aide pas à avoir envie de le réécouter en boucle. "Treat me right" avec sa grosse caisse qui martèle les temps et son orgue venant en contrepoint de la voix en font un excellent début. "You're the reason why", le second titre, apporte une petite touche soul années soixante-dix bienvenue. "Kiss Me Once And I'll Kiss You Twice", petite chanson pop, bien agréable, commence cependant à me donner une idée de redite. Pourtant, en étant objectif, elle diffère de ce que je viens d'écouter. Trop peu peut-être. Les titres se succèdent, agréables mais me lassent. Et j'en suis confus. J'aime le style, le propos et j'en ferai un disque sur lequel venir picorer quelques chansons de temps en temps. 

Mercredi 29 Mai 2024 P C | Commentaires (0)
The Deep Six - Looking For Tuesday Jones
Le troisième album de The Big Six se présente comme la bande son imaginaire d'un film. The Deep Six est également le nom d'un film de 1958 avec Alan Ladd. La voix de Mark McGounden, surtout quand il la force, me faisant penser à celle de Paul Weller, l'affreux critique qui compare tout et qui dort en moi, se réveille pour faire le parallèle avec The Style Council. Je sais, c'est pas beau de tout réduire comme ça. Cela dit, cet album de pop anglaise, millésimé années soixante est fort plaisant. Déjà, par son bon goût, choix des orchestrations, élégance de l'interprétation et par la qualité de ses compositions. Il en ressort comme intemporel. Difficile lors d'un hypothétique blind test de le dater. Sort-il de cette belle et créative période des sixties ? On serait tenté de le croire.

Mardi 28 Mai 2024 P C | Commentaires (0)
Jad Wio - Cadavre exquis
L'originalité première de ce "Cadavre exquis" réside dans son édition, scindée en deux EP dont les titres sont rapprochés sur les plateformes de streaming pour ne faire qu'un, un album de 13 titres. On est loin du groupe élargi comme sur " Fleur de métal" ou "Monstre-toi", sommets de leur œuvre. Disons "leur", car même si le leadership de Bortek est garant depuis toujours de la marque Jad Wio, par sa voix, ses textes, K-Bye est de retour ici pour reformer le duo originel né dans les années quatre-vingts. Ce qui ne nous rajeunit pas, ma bonne dame, mais qui ne les vieillit pas, eux. On retrouve le son de la boite à rythme, le son Jad Wio, les climats éthérés qu'ils ont toujours distillés ça et là ( ici le planant "in every dream home a hearteache"). Pour ce qui est du cadavre exquis, cher à Prévert, on entend quelques notes évoquant les Kinks, mais c'est surtout du côté des textes que le procédé est utilisé par télescopages d'idées, de mots comme sur "Spatiale" illuminé d'une flûte traversière. Si "Monsieur Gargantua" pourrait faire partie du bestiaire de Monstre-toi, si "Casablanca" pourrait sembler tiré de "Fleur de métal", c'est que finalement, Jad Wio, c'est un tout, une signature forte, une œuvre qui continue pour le plaisir de tous sur ce fort réussi "Cadavre exquis".

Mardi 28 Mai 2024 P C | Commentaires (0)
British Birds - In search of mr Rykyn
On ne sait pas grand chose des British Birds, si ce n'est qu'ils sont originaires de Chorley au Royaume-Uni et que les 13 titres du très réussi "in search of Mr Rykyn" sont sortis, d'après leur page Bandcamp, sur une cassette autoproduite. Qu'à cela ne tienne, leur musique parle d'elle-même. Treize chansons nourries de pop anglaise des années soixante, soixante-dix, orchestrée comme elle l'était traditionnellement avec les couleurs intemporelles de cette époque. Beaucoup de guitare acoustique, de guitare électrique au son clair, un fond d'influence Beatles (sur "Mr Rykyn",  "Magic", "Lovely hate" ou  "Sparks") , Kinks, Squeeze. Les chansons sont bien troussées et l'écoute fort agréable.

Lundi 27 Mai 2024 P C | Commentaires (0)
Dexys - The Feminine Divine
Après deux albums parfaits au début des années quatre-vingts, qui les ont propulsés en haut des charts ("Come on Eileen"  a fait un malheur aux USA) puis un troisième pas si mal mais qui n'a pas trouvé le grand public, la bande à Kevin Rowland (Dexys Midnight Runners) a disparu des radars de 1985 à 2012 soit pendant 27 ans pour réapparaître avec un nom réduit à sa portion congrue  et un album, "One day I'm going to soar". Nouvelle pause entre 2012 et 2023, et revoilà Dexys avec "The Feminine Divine" et un Kevin Rowland âgé de soixante-dix ans..
 Dès le début, on est en territoire connu. La signature de Kevin Rowland est si forte que même un sourd reconnaîtrait l'ombre des Dexys Midnight Runners planant sur les nouvelles chansons de Dexys. Rowland chante toujours aussi bien, les arrangements dépouillés et les choeurs le portent. Il est remarquable que son addiction à la drogue, documentée par les médias, n'ait pas affecté sa voix.
Alors que manque-t-il à ce "The Feminine Divine" pour raviver la flamme ?
Je répondrais l'urgence et l'énergie qu'on trouvait dans "Searching for the young soul rebels" ou dans " Too-Ray-Aye". Rowland propose un disque de crooner pop ou soul  plus commun, moins inspiré, moins flamboyant, qui souffrira toujours la comparaison avec les deux classiques des eighties, agréable certes, mais balayé par son passé flamboyant, reposant la fameuse question du  "être ou avoir été ? ".

Dimanche 26 Mai 2024 P C | Commentaires (0)
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