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Chroniques
The Darts – Boomerang
Groupe entièrement féminin, avec des musiciennes venues de l'Arizona, the Darts ( à ne pas confondre avec leurs homonymes qui chantaient le doo-woop dans les années soixante-dix), en est déjà à son quatrième album. Fort d'une énergie revigorante, The Darts reprend les codes des groupes garage punk comme les Sonics (Le riff de "Are you down"). De l'orgue Farfisa virevolte ça et là sur un tempo endiablé ("liar"). Avec des morceaux courts, incisifs, the Darts semble avoir capté l'essence même du rock'n roll, celui que les Cramps nous avaient transmis. On déambule à bride abattue le long de ces treize titres qui se tiennent formidablement bien. Mention spéciale pour mon titre préféré : "your show", addictif et génial.

Lundi 1 Juillet 2024 P C | Commentaires (0)
Jim Bauer - BB98
Fils d'Axel et de Nathalie Cardone (actrice et chanteuse dont le hit fut "Hasta siempre en 1997), Jim Bauer est apparu au yeux du grand public dans l'émission the Voice sur TF1. J'avoue ici ne pas être client de ces émissions où le public vote pour des chanteurs qui chantent des reprises et que tout ce barnum me pousserait plutôt à prendre la fuite. Mais, bon, le nom de Bauer me poussa plutôt à tendre l'oreille, histoire de voir si après Axel, Jim saurait se faire un prénom. Il ne faut pas plus d'un titre pour être happé par le phénomène. "Le téléphone" est un de ces vers d'oreille qui ne vous quitte pas d'une semelle, rien que d'y penser, vous l'avez qui martèle dans votre cerveau sa mélodie maligne sur son rythme trépidant. C'est ce qu'on appelle un tube. N'en déplaise à  Boris Vian, auteur de la formule,  celui-ci n'est ni long ni creux. Et ça continue avec "boxe", légèrement New Wave avec une basse qui n'aurait pas déplu à the Cure. BB98, (Bauer est né en 1991) est varié, bien écrit avec des textes majoritairement en français. Ils sont bien tournés, intelligents. Il peut vous évoquer, c'est chaque fois le cas pour moi, vous m'en excuserez, Alex Baupain sur Madrid ou le Polnareff du bal des Lazes sur "Chevalier noir" ou son papa quelquefois. Il y a des évocations plus honteuses, vous le concèderez. On note la participation de Craig Walker ex chanteur d'Archive sur cet album fort intéressant et réussi, en langue française, ce qui se fait rare dans cette nouvelle génération de chanteurs (hors musique urbaine), pour quelqu'un qui n'a pas peur de livrer sa sensibilité musicale par le biais d'un texte compris par son public. C'est ça un artiste finalement. Celui-ci a beaucoup de talent.

Samedi 29 Juin 2024 P C | Commentaires (0)
Kelley Stoltz – La Fleur
L'infatigable Kelley Stoltz, établi à San Francisco, sort un nième album, certainement le dix-huitième. Avec l'aide ponctuelle de Jason Falkner, Stoltz joue quasiment de tous les instruments de façon impressionnante de maîtrise sur les douze titres de ce "La fleur". Pop et inspiré des sixties (mais pas que), cet album fait la part belle aux mélodies chantées de la voix chaude de Stoltz et à des chansons qui évitent de se ressembler toutes. Stoltz traite chacune d'elles de façon à la rendre dissociable des autres et unique. Un bien bel album au charme indéniable.

Jeudi 27 Juin 2024 P C | Commentaires (0)
The Rocky Valentines - Erase
Contrairement à ce que son nom pouvait laisser entendre, The Rocky Valentines est le groupe d'un seul homme, Charles Martin (fils de Jason Martin, leader de Starflyer 59 qui fait du rock chrétien depuis 1993), dont l'ambition est de faire "du rock avec des accords simples". Bingo ! C'est ce qu'on entend sur son premier véritable album de huit titres. Les mélodies sont bien troussées, les morceaux percutants, et ce court album tient toutes ses promesses. Le fan des Ramones que je suis retrouve ici ce que j'aimais chez les faux frères, à savoir un son brut et de l'énergie mise au service de chansons qui ici ont un fond classique. Après quelques écoutes, "Erase" révèle toutes ses qualités dont une : la qualité, justement.

Mardi 25 Juin 2024 P C | Commentaires (0)
Field guide - Rootin' for ya
 Field Guide, c'est le projet de  Dylan MacDonald,  songwriter canadien. Sa musique, sur ce disque particulièrement, est une sorte d'indie folk rock lofi, très dépouillée, avec des voix filtrées. MacDonald a un certain savoir faire pour arriver à faire quelque chose d'intéressant avec trois bouts de ficelle. Il me rappelle cette vague des nineties avec Sparklehorse, Smog ou Palace. Des gens pas franchement caustiques mais si intéressants musicalement, loin de toute velléité virtuose. C'est une musique de l'intime. MacDonald chuchote à notre oreille dans le plus grand dénuement de notes sur "See you soon" qui résume et clôt l'album. Tout avait commencé d'une manière plus étrange avec "Make it right" entre pleurage, effet de phase ou désaccordage et voix saturée. C'est là qu'il m'évoque Sparklehorse et c'est dès le début qu'il arrive à capter notre attention pour nous faire rentrer dans sa musique rêveuse. En équilibre sur quelques notes désaccordées, "Style", le second titre, fonctionne tout aussi bien. Simplicité de mise pour " Rootin' for ya " avec son gros synthé bourdonnant, puis "change my mind" s'essaie au tempo démultiplié d'une boite à rythme, "Fair bit of time" voit MacDonald s'appuyer seulement sur les arpèges délicats d'une guitare acoustique, "the beach" est un court instrumental, "Don't you ever wish" arrive à faire passer des émotions sur une jolie mélodie et dans un arrangement très simple. "Somehow I forgot" est plus tendu avec toujours un traitement de la voix par le grain de la saturation. "Better now", avec sa guitare sous accordée est dans la même lignée ; dépouillée, simple mais très réussie. Le talent de Fiel Guide est certain : sa musique convainc.

Dimanche 23 Juin 2024 P C | Commentaires (0)
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