Chroniques
L'Australie ou la Nouvelle-Zélande nous ont livré bon nombre de groupes de pop excellents comme les Go-Betweens ou Crowded House. C'est dans cette cour là que joue Alan Gregg, l'homme derrière "Polite Company". Il a fait partie des Mutton Birds ou de Marshmallow. Notre Néo-Zélandais maintenant basé au Royaume-Uni flanqué de Ron Sexsmith et de Bic Runga (Excusez du peu !) livre un album sur lequel les mélodies sont à la fête même si, par exemple, "Circulation" évoque la dépression. Outre de beaux arpèges de guitare ou de piano, on trouve diverses choses sur cet album comme les cuivres de "Perfectly Good Explanation" et son rythme jamaïcain, quelques passages joués sur du matériel lofi style Bontempi comme l'intro du très joli "New Yacht" mais toujours de solides mélodies, bien ouvragées, de manière classique mais d'une grande musicalité.
Jeudi 6 Juin 2024 P C
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"Bonsoir, nous sommes les Dogs de Rouen !" avait l'habitude de clamer Dominique après le premier titre joué en concert. Plus de vingt ans après son décès sortent les démos de l'album Legendary Lovers de1983 et produit par Vic Maile qui en avait fait un disque puissant sur lequel, à la manière des Fleshtones, on trouvait beaucoup de percussions additionnelles et des guitares puissantes. Sur les démos livrées aujourd'hui, on trouve le groupe plus proche de ce qu'il était en public, à savoir le sacro saint combo du rock'n roll, basse, batterie, deux guitares. Il n'y a plus ces couches de guitares superposées qui donnaient ce son épais et les tempos ne sont plus aussi tendus. Les morceaux retrouvent en groove ce qu'ils ont perdu en puissance et en clinquant. Préférer les démos à l'album ? Quel intérêt quand on a la chance d'avoir deux versions différentes dans leur approche ?
Non, The Limboos ne vient pas des sixties londoniennes mais de Madrid et "Off the loop" est leur quatrième album en dix ans. Il nous ramène aux grandes heures de ce rythm'n blues coloré d'orgue, de pédale fuzz et de trémolo. "Where The Wild things Come True" pourrait être extrait du volume des Peebles consacré au surf (le numéro 4 ?), excellement maîtrisé. "The guest" et son entrelac de voix féminine et masculine groove porté par la puissance de la chanteuse. "Dark is the night" reprend les codes des sixties, wall of sound de reverb sur la voix, trémolo d'orgue, guitare fuzz, son de basse typique joué au médiator, me semble-t-il. Encore une chanson réussie, soutenue par un orchestre de violons. Tout cela est très coloré, très bien orchestré. "In the loop" qui donne son nom à l'album, a pas mal à voir avec les Electric Prunes. On se croirait dans cette époque dorée de la musique anglo-saxonne. "Stranded" donne plus dans le rock psychédélique. Tout cela est fort maîtrisé, ultra intéressant et parlera aux fans des sixties et autres baby dolls.
Les "The Last of the Puppet Shadows" ont fait de la recette un hit, pourquoi pas The Limboos ?
Les "The Last of the Puppet Shadows" ont fait de la recette un hit, pourquoi pas The Limboos ?
Y avait-il de quoi sortir un nouvel album d'Alan Vega du matériel retrouvé sur des cassettes Adat par sa veuve ? Rien n'est moins sûr. Hormis "Mercy" ou dans une moindre mesure "Chains", on aurait pu se passer de "Jet Lord" aussi intéressant qu'un Boeing shooté sur le tarmac. Le reste n'est pas non plus passionnant, passionnant. On se demande les réelles motivations de l'entourage d'artistes décédés pour sortir des choses que les principaux intéressés aujourd'hui disparus n'auraient peut-être pas mis à jour. Allons, écoutons quand même "Mercy", fines bouches que nous faisons !
L'ex leader de Jam, puis de Style Council, dont la carrière solo a dépassé trente ans, sort à soixante-six ans un album tout neuf, le bien nommé 66. De nombreux guests comme Bobbie Gillepsie, Noel Gallagher et Slugg, Richard Hawley ou Hannah Peel sont venus préter main forte au modfather, qui aux paroles qui à la musique, qui à l'interprétation tout au long de ces douze titres, en attendant le deuxième effet kiss cool, à savoir cette sortie en version augmentée ou version deluxe qui ne saurait tarder comme nous l'a appris l'industrie, jamais avare d'idées pour vous faire acheter deux fois un disque.
Mais est-il bon au moins ce nouvel opus ?
Excellent ! Orchestré avec finesse, d'une belle musicalité, il présente des ballades pop, folk ou plus jazzy, un autre côté plus soul, avec des parties instrumentales millimétrées, jamais dans l'excès, toujours dans la précision, et cette voix toujours plus posée, toujours plus chaude. Le Paul Weller éructant "this is the modern world" n'est plus qu'un souvenir. Place au crooner qui porte beau du haut de ses soixante-six ans.
Mais est-il bon au moins ce nouvel opus ?
Excellent ! Orchestré avec finesse, d'une belle musicalité, il présente des ballades pop, folk ou plus jazzy, un autre côté plus soul, avec des parties instrumentales millimétrées, jamais dans l'excès, toujours dans la précision, et cette voix toujours plus posée, toujours plus chaude. Le Paul Weller éructant "this is the modern world" n'est plus qu'un souvenir. Place au crooner qui porte beau du haut de ses soixante-six ans.
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